dimanche, août 06, 2017

LES 50 ANS DES COPAINS


C'est en Septembre 2002 que nous nous sommes retrouvés plus de 30 ans après nos séparations respectives dues à nos activités et aux aléas de la vie.
Grâce à Marie Laurence qui s'est efforcée de retrouver la trace des tous les copains de l'époque, nous nous sommes réunis à Vendeuvre avec la même amitié d’autrefois.
Ces retrouvailles m’ont marqué quelques temps car depuis plusieurs années j’avais moi aussi envie de cette rencontre. Il restait la difficulté de l’organisation.
Pour l’occasion j’avais réuni quelques souvenirs d’époque qui en ont épatés plusieurs ne pensant pas que j’avais pu conserver ces documents (entres autres photos, des notes de restaurants de notre virée en Espagne d’août 1972 dont voila le récit écourté
.


ESPAGNE 72
Cette année là nous avions décidé de partir ensemble c’était, je crois pour nous quatre (Yannick, Alain, Christian, et moi) nos premières vacances sans la tutelle des parents (nous n’étions pas majeurs) et il fallait une autorisation parentale pour quitter le territoire national. A ce sujet nous avions été obligés de reculer la date de départ car mes parents n’étaient pas encore revenus d’Oléron et je n’avais pas la signature du père Simon.
Nous avons fait le trajet Vendeuvre - Estartit (Costa Brava) ce soir du 01 août 1972 dans la R8 de service toute pimpante réparée et défroissée des dernières sorties. L’autoradio bricolé crachouillait la musique Pop-Corn de Craftwerk (Super tube de l’été 72 qui avait largement dépassé le col du Perthus à croire que les Espagnols n’avaient que ce disque dans leur juke-box) et Michel Fugain et son Big bazar nous distillaient sa ‘ Belle Histoire’ sur l’autoroute des vacances.
Au petit matin l’installation au camping fut remarquée. Nos voisins allemands et néerlandais pour la plupart reluquaient notre vaste tente que nous appelions « notre HLM » sans cloison, que nous meublions progressivement au jour le jour à la sortie de la discothèque avec des briques glanées sur les chantiers inachevés de cette Espagne essoufflée par le régime franquiste. (T’es bien sur la brrique ?)
Notre premier repas dans une petite auberge nous amputa d’une bonne partie de notre maigre budget. Notre capacité à convertir la peseta ce jour là était sans doute déjà émoussée par la cervesa. Désormais nous composerions nos repas nous même, frites et bière serait un bon compromis. (Dommage les moules frites n’existaient pas encore). Et puis quand même de temps en temps quelque « extra » avec sangria paella, melon au Porto, euh ! ! ! Porto au melon ou bien restes de poulets glanés bruyamment à l’hôtel du coin à la sortie de la discothèque. Ce qui nous valu ce fameux soir une course poursuite dans les rues d’Estartit par la policia armée de matraques. Le postérieur de Yannick s’en rappelle encore et lui qui … maîtrisait parfaitement l’espagnol …. négocia notre sort avec forces explications et … gestes et nous évita l’inconfortable nuit au gnouf et d’immanquables suites diplomatiques …. ( l ’Espagne était encore sous le régime de Franco ). Il manque d’ailleurs une photo sur ce panneau, elle représentait les gardes civils que j’avais pris en douce sur la plage, elle ne m’a pas été rendue au développement.
Nos journées commençaient vers 10 /11 h réveillé par les mouches de services excitées par la chaleur étouffante de ce mois d’août.
Après un frugal petit déjeuné au bar du camping et une douche froide, c’était parti pour la journée..


Petit resto le midi, sieste, plage, jeu de ballon, trempette, musique au pipeau devant les hôtels, douche, discothèque, danse, drague.. ( quelques visites touristiques de temps en temps … )
Je me souviens d’une des premières journées sur la plage, nous étions tous les quatre un peu mélancoliques, loin de notre campagne champenoise et peut-être d’un cœur délaissé ? ? ? le soir ce sont les Rolling Stones avec « Satisfaction » qui nous ont véritablement débridés pour le reste de notre séjour. Jusqu’au moment ou il a fallu se rendre à l’évidence : Nous n’avions plus un péset en poche, et les dernières pièces étaient dépensées pour l’ultime petit souvenir négligé jusque là.
En fin de sous et de soirée nous prenions la route du retour avec un campement aux étoiles le long d’une voie ferrée pour passer la nuit.
Pour limiter les frais, pas d’autoroute mais un détour agréable en Auvergne avec arrêt à Issoire pour un français déjeuner et un menu enfin copieux. Nous étions sales (des fringues de dix jours), mal rasés et fauchés mais j’ai le souvenir de ce restaurateur qui nous a vraiment accueillis les bras ouverts et avec le sourire.

Avec le recul, je crois pouvoir dire que nous étions heureux.

KANGOO




Le Kangoo la voiture du peintre....








et voila la nouvelle acquisition...il est beau !!



Pratique pour peindre quand il pleut !!!!!