dimanche, août 16, 2020

Festivals de peinture



Loix-en Ré journée du 15 aout












Solidor en Peinture


Comme tous les ans, participation au festival de peinture de Saint Malo sur le site de St Servan tour Solidor.
Hélas ce festival n'existe plus depuis 2012....ce qui est bien dommage.
Peinture sur le motif la journée de samedi avec un temps idéal.
J'ai réalisé cette aquarelle, une composition sur la base d'un contre jour avec des silhouettes de pêcheurs à pieds..... Toile encore sélectionnée et....primée cela fait plaisir....

Festival de Magné dans le marais poitevin est une manifestation incontournable également.

Un livre sur Séraphin Compère - Marin d'Oléron

SERAPHIN COMPERE
LA VIE D’UN MARIN EXEMPLAIRE
Ma démarche pour l’écriture de ce livre est déjà un peu précisée dans le préambule de celui-ci.
J’apporte ci-dessous quelques compléments sur les motivations qui m’ont poussé à me lancer dans une telle aventure car cela en fût une pour moi.
Mon grand-père, Séraphin Compère originaire de l’Ile d’Oléron est né en 1885.
Son premier embarquement en 1899 à l’age de 14 ans le conduit naturellement à exercer le rude métier de marin jusqu’à la fin de sa carrière.
L’époque des grands voiliers Cap-horniers, la mutation de la marine marchande à voile, les deux grandes guerres mondiales sont sans conteste des environnements de vie qui ont marqués plusieurs générations de marins.
Séraphin a traversé toute cette période au service de sa profession et par la force des choses de façon atypique.
Lorsque je me suis retrouvé, avec pour seuls documents en mains, ses deux livrets maritimes, je n’ai eu qu’une envie, tenter de retracer son parcours.
Dans un premier temps, je ne disposais ni de témoignage écrit ou oral de sa part, peu de souvenir (sur son activité professionnelle) de la part de la famille et surtout aucune source ou piste pour orienter mes recherches.
Au fil de ces dernières années, j’ai pu tisser une toile (presque complète) grâce à l’obligeance d’un certains nombre de personnes (citées en fin d’ouvrage) à des recherches dans différentes archives maritimes et administratives, à la lecture de nombreux livres, articles et revues spécialisées me permettant de mettre au jour des documents relatifs à l’activité de mon grand-père constituant ainsi le fond documentaire de la vie professionnelle de Séraphin Compère.

Voici en quelques phrases ce que j’ai particulièrement admiré dans le parcours de ce marin.
- Né en 1885 de famille (très) modeste, il obtient son certificat d’étude à 14 ans
- à 17 ans et demi il embarque coup sur coup pour 2 voyages au long court sur les grands voiliers cap-hornier destination le Chili.
- Il obtient son diplôme de patron au bornage juste avant la première guerre mondiale
- Bien que réformé il embarque sur des navires réquisitionnés pour les transports de troupe de l’armée d’Orient.
- Il est très souvent cité comme un homme honnête, d’une conduite exemplaire et recommandable, excellent marin
- Il servira sa compagnie insulaire bien au-delà de son service actif avec un comportement remarquable lors de l’occupation allemande sur l’île d’Oléron.

Il est évident qu’à l’origine, cet ouvrage est avant tout destiné aux descendants de mon grand-père, c’est pour cette raison qu’il est largement complété par des descriptions de navires, compagnies maritimes et autres faits historiques.
Extrait du préambule
Ce soir de Noël 1998 en famille à Vendeuvre-sur-Barse, je n'imaginais pas que j'allais me lancer dans une entreprise qui me passionnerait et m'occuperait durant des mois et même des années.
En effet lorsque Maman me montra les documents professionnels qu'elle venait de réunir sur son Papa, (Séraphin Compère), j'ai eu tout de suite l'envie de les emprunter pour m'en constituer une copie et ainsi retrouver quelques bribes de la vie de mon Grand-père.
Ce Grand-père que j'ai seulement connu par mes yeux d'enfant à un âge où l'on se préoccupe peu de l'activité des adultes. (J’avais 13 ans lorsqu'il est décédé). A un âge où il est vrai, on a peu de souvenirs de discussions sur la vie des grands-parents

Bien sur plus tard lorsque nos proches nous ont quittés, on regrette toujours de ne pas les avoir côtoyés d'avantage, questionnés, avoir appris de leur vie, écouté leur histoire et ainsi pouvoir perpétuer leur souvenir au-delà des générations à venir, c'est malheureusement irréversible.
Au premier coup d'œil sur ces vieux papiers, témoins de sa vie active, j'ai compris que je ne pouvais me contenter d'en faire de simples copies. Il fallait que j'aille plus loin. La qualité et le contenu des documents, leur chronologie me permettaient d'envisager de faire des recherches plus approfondies et ainsi pouvoir retracer avec toutes les réserves que cela implique le déroulement d'une carrière professionnelle que je n'hésite pas à qualifier d'exemplaire tant elle est variée et appartenant à un homme souvent cité lui-même en exemple, intelligent, droit, travailleur, humain et juste ( cette justice qui lui tenait tant à cœur ai-je toujours entendu dire). Tant de qualités si rares de nos jours et qui me sont d'autant plus agréables à citer aujourd'hui tout simplement parce que j'en suis fier.

Le texte intégral qui comprend 160 pages inscrit au concours du patrimoine maritime initié par le "Chasse-Marée" qui s'est déroulé lors des fêtes de Brest en juillet 2008 avec 103 participants :
  a obtenu le 1er prix dans la catégorie "Portrait"
 

VENDEUVRE sur BARSE

Vendeuvre sur Barse
c'est mon village, là ou je suis né
Ma famille était logée à la Mairie , toute mon enfance s'est déroulée dans cette vaste bâtisse en compagnie de mes frères et sœurs.Que de doux souvenirs dans cette maisons aux mille recoins ou nous inventions des histoires qui nous faisaient rêver.



Ma maison natale située au 33 de la grande rue.
C'était l'ancienne "Ruche Moderne" que mes parents tenaient à leur arrivée à Vendeuvre.
Quelque temps après ma naissance nous déménagions définitivement à la mairie.


Les Vacances

Comme pour tous les enfants, la période des vacances signifiait bien évidemment la fin de l’école, des contraintes horaires, des devoirs et annonçait une période de grande liberté et de farniente.Cela commençait justement dès les derniers jours d’école ou nous sentions un relâchement de nos Maîtres, les dernières compositions trimestrielles passées, eux aussi pensaient à leurs congés.Il s’agissait de ranger la salle de classe, livres et accessoires, nettoyés et classés dans la haute armoire du fond et surtout la grande journée de cirage des pupitres.


Ecole primaire Vendeuvre sur Barse - année 1963

Chacun apportait son matériel et certains dont le père était plus bricoleur que d’autres se munissaient d’une véritable boite à outils et de produits efficaces.Tout se passait dans la bonne humeur et un esprit de compétition régnait car il s’agissait de faire mieux que son voisin, il fallait ôter toutes les taches accumulées au fil de l’année ( encre et autres coups de crayons ) et Dieu sait s’il y en avait. Pour cela grattoir et lames de rasoir étaient efficaces puis le ponçage au papier de verre pour égaliser et surtout terminer à la cire avec séance de lustrage épique chacun y allant de sa méthode, pied, popotin, coude etc.. le résultat étant jugé par l’œil impitoyable de l’instituteur.De retour à la maison les cartables vidés étaient portés chez le bourrelier de la Grand Rue afin qu’ils soient réparés des tortures subies durant une année de classe. Nous les retrouverons quelques jours avant la rentrée, mais nous n’en sommes pas encore là !Pour certains enfants de Vendeuvre, les vacances consistaient tout bonnement à rester à la maison pour aider les parents, surtout ceux qui avaient une activité rurale, ferme avec élevage ou agriculteur. La saison des moissons correspondait à cette période des congés scolaires dans notre région. Ceux-là n’avaient guère le temps de s’amuser ou de traîner dans le village. Pour les autres il y avait la garderie et le patronage. D’autres avaient la possibilité d’aller en colonie de vacances dans un endroit ( mer ou montagne ) qu’ils ne connaissaient pas.Enfin pour quelques privilégiés dont nous faisions partie, les vacances se passaient ailleurs, dans un endroit de rêve, souvent au bord de la mer ou dans un pays étranger. Peu de famille de Vendeuvre partait de cette façon.Nous avions vraiment cette chance de pouvoir aller chez nos grands-parents à la mer et de surcroît sur une île, l'ile d'Oléron au Château.
A cette époque les moyens de communication étaient peu développés chez la plupart des gens, à part la radio il n’y avait presque pas de téléviseur, et les gens qui voyageaient peu nombreux. Nous avions bien une salle de cinéma avec ses actualités qui passaient en entracte mais il est vrai que ces images nous semblaient vraiment hors de portée. Ainsi les récits de voyages que nous pouvions rapporter de notre mois de vacances avaient un impact incroyable sur nos camarades.Avec mes frères nous organisions d’ailleurs une petite fête dans le jardin de la mairie en principe avant la rentrée ou nous proposions tout un tas de souvenirs de vacances. Mais de cela, j’en reparlerai plus tard.La période des vacances s’étalait déjà sur les mois de juillet et août. Papa avait le plus souvent ses congés en août, moi j’aimais bien aussi le mois de juillet, car nous avions le feu d’artifice au Château d’Oléron c’était bien différent de celui de Vendeuvre. De plus il y avait aussi la kermesse sur les remparts de la plage, enfin beaucoup d’autres choses bien sur que l’on ne vivait pas en août.Bon, mais principalement c’était août !A Vendeuvre le mois de juillet pour nous c’était le plus souvent soit la garderie, soit le patronage. Nous y allions l’après midi et souvent avec le goûter car nous partions en promenade dans les bois ou la campagne pour y faire des jeux de piste.Le QG c’était les halles et quand il pleuvait nous passions la journée à y jouer, dans la poussière et le bruit.Pour le 14 juillet, ceux qui voulaient participer aux jeux de l’après midi, devaient s’inscrire à la mairie dans les disciplines qu’ils affectaient.Il y avait les jeux traditionnels de courses. Au sac, à l’œuf, à la valise etc… et pour les plus grands le baptême du tropique qui consistait, juché sur une carriole à deux roues tirée par deux costauds, à passer une perche dans un orifice placé sous un seau rempli d’eau. Autant dire que les maladroits se faisaient copieusement arroser pour le plus grand plaisir des spectateurs.A cette époque ces jeux étaient rémunérés et les petite malins qui s’inscrivaient à plusieurs épreuves et gagnaient, pouvaient revenir avec de coquettes sommes.Je me souviens d’avoir ainsi gagné quelques sous pour les vacances.
Ces vacances chez nos grands parents oléronais qui feront l'objet d'autres messages.